ORDRES, DECORATIONS, RECOMPENSES HONORIFIQUES
DECORATIONS ET RECOMPENSES HONORIFIQUES A PARTIR DE LA REVOLUTION
Le chercheur trouvera aux Archives départementales des dossiers de propositions de décorations et de récompenses honorifiques (essentiellement dans la série ). Il pourra éventuellement en trouver aussi aux Archives municipales. Mais c'est aux Archives nationales qu'il recueillera le plus de renseignements ; aussi est-ce uniquement de celles-ci qu'il sera question ici.
Décorations diverses.
Signalons plus particulièrement :
Dans les archives versées par le ministère de l'Intérieur, les sous-série et , entièrement réservées aux récompenses honorifiques (XIXe s.- 1935) : vainqueurs de la Bastille 1, combattants et blessés de Juillet 1830, de 1848, médailles d'honneur décernées pour belles actions, médailles des Evadés (guerre de 1914-1918, etc.).
Dans les archives versées par le ministère de la Justice, la sous-série (314 articles) réservée à la médaille de la Reconnaissance française, créée par arrêté du 17 décembre 1918 pour récompenser les civils qui avaient accompli des actes de courage et de dévouement pendant la guerre de 1914-1918.
Dans de nombreux autres versements ministériels, des dossiers divers dont on ne trouvera ci-dessous que les principaux :
Police sanitaire. Attribution de médailles, 1874-1923 : à ;
Commerce et Industrie. Palmes académiques et décorations diverses, 1830-1915 : à ;
Instruction publique. Palmes académiques, dossiers individuels, XIXe-XXe siècles : à . Autres distinctions honorifiques, 1828-1892 : à ; 1887-1948 : à ;
Beaux-Arts. Artistes décorés, 1860-1868 : . Distinctions honorifiques 1884-1940 : à ; 1894-1935 : à ; 1913-1915 et 1945-1946 : ;
Ministère d'Etat. Médaille d'Italie, 1859-1860 : .
Sur l'ordre du Lys, décoration créée par ordonnance du comte d'Artois, consulter aux Archives nationales . On peut aussi trouver des documents sur cette décoration dans la série des Archives départementales ; aucune source au Musée de la Légion d'honneur.
Légion d'honneur.
Une place spéciale doit être faite à la Légion d'honneur. La Grande Chancellerie a déposé aux Archives nationales l'ensemble des dossiers de nominations et de promotions de légionnaires depuis la création de l'Ordre par le Premier Consul en 1802 jusqu'à 1953 environ
2, soit 213262 dossiers, cotés à . Ces dossiers sont du plus haut intérêt car on y trouve l'état civil de l'intéressé, ses états de service et même, en général l'indication de la ville où le notaire règle sa succession. Il faut toutefois savoir que, malheureusement, les dossiers du Premier Empire ont été détruits à la Restauration
3, sauf ceux des membres ayant prêté serment à Louis XVIII, et qu'en 1871, au moment de la Commune, il y a eu d'autres pertes. Les dossiers contenus dans la série ont été informatisés (application Léonore).
Signalons également que les nominations dans l'ordre de la Légion d'honneur ont été publiées au Bulletin des lois et qu'on peut aussi les retrouver au Journal officiel. Pour les nominations faites sous le Premier Empire, on pourra consulter :
LIEVYNS, VERDOT et BEGAT, Fastes de la Légion d'honneur, Biographie de tous les décorés..., paris, 1842-1844, 4 vol. [comprend 5200 notices, mais s'arrête au 25 fructidor an XII.].
Etat général de la Légion d'honneur depuis son origine contenant... la liste de tous les membres avec une table alphabétique, Paris, 1814, 2 vol. in-8°. [Va de 1802 à 1814.].
Indépendamment des dossiers conservés dans la série , on trouvera aux Archives nationales un certain nombre de dossiers de propositions (non répertoriés dans l'application Léonore) provenant de versements des différents ministères. En voici la liste :
Intérieur ( à ).
Propositions du ministre de l'Intérieur pour la période 1805-1880 dans à , pour la période 1880-1932 dans à et pour la période 1933-1935 dans à (classement alphabétique).
Autres dossiers individuels dans à (classement alphabétique). Fichiers alphabétiques (1814-1826) et dossiers divers (1813-1870) dans à .
Voir aussi à .
Commerce et industrie ().
Propositions individuelles et collectives pour la période 1815-1916 dans à . Répertoire des propositions de 1852 à 1855 dans . Dossiers de propositions individuelles de 1890 à 1939 dans à (classement alphabétique). Dossiers de propositions à l'occasion d'expositions ou de voyages présidentiels de 1849 à 1897 dans à , de 1898 à 1914 dans à .
Un fichier (27 tiroirs) comprend des fiches Légion d'honneur parmi d'autres dépouillements, fichier reproduit sur registre xérographié disponible à la salle des inventaires.
Instruction publique ().
On trouvera des dossiers généraux dans à et des dossiers individuels (XIXe-XXe siècle) dans à .
Beaux-arts ().
Théâtres, musique et conservatoires : dossiers individuels, XIXe siècle, dans à (classement alphabétique). D'autres dossiers sont probablement à chercher dans les dossiers de distinctions honorifiques. : artistes décorés (1860-1868).
Cultes (F19).
On trouvera également disséminées dans des dossiers de propositions de légion d'honneur.
Justice ().
La sous-série (109 articles) est composée essentiellement de dossiers de candidats à la Légion d'honneur (1814-1936). Un fichier (1 boîte) correspondant au dépouillement de à (candidatures de magistrats à la Légion d'honneur, 1816-1822).
Secrétairerie d'Etat impériale ().
Les articles à sont consacrés à la Légion d'honneur (an X-1814). Voir également les registres (1806-1813) et et (corps législatif et Sénat, an XII-1810).
Maison du roi. Restauration ().
Maison du Roi : et à (1815-1830) ; Maison militaire du Roi : à ; Marine et colonies : Marine .
Ministère d'Etat (Second Empire) ().
Dossiers alphabétiques dans à et à avec fichier pour à .
Divers ().
et : demandes de Légion d'honneur adressées au duc de Richelieu (1820-1821). Pour l'Algérie (1839-1853) voir au dépôt d'Aix en Provence .
Sources conservées au Musée de la Légion d'honneur.
Comme nous l'avons signalé plus haut, les dossiers de la Légion d'honneur antérieurs à 1953 ont été versés aux Archives nationales. Nous ferons ici le point sur ce qui est encore conservé dans les archives de ce Musée (2, Rue de Bellechasse, 75007 Paris). En ce qui concerne les ordres de l'Ancien Régime, nous renvoyons à ce qui est écrit ci-dessus.
Armes d'honneur
.
La Révolution française a remplacé les décorations de l'Ancien Régime par des distributions d'armes d'honneur, qui ont elles-mêmes cessé lors de la création de la Légion d'honneur.
Les soldats qui ont reçu une arme d'honneur ont fait partie de la première promotion de la Légion d'honneur. On trouvera donc des notices les concernant dans les Fastes de la Légion d'honneur... et dans l'Etat général de la Légion d'honneur...
4 cartons concernant les armes d'honneur sont conservés au Musée de la Légion d'honneur. -- On pourra aussi consulter au Service historique de l'Armée de Terre à Vincennes la sous-série .
Trois Toisons d'Or
.
Cet ordre, purement militaire, fut institué par Napoléon 1er le 15 août 1809. Il fallait, pour y entrer, soit avoir reçu trois blessures, soit avoir été le premier à passer un pont, soit être monté à l'assaut le premier. L'année suivante, après son mariage avec Marie-Louise, pour ne pas être désagréable à son beau-père, Napoléon 1er laissa cet ordre dans l'oubli ; mais des listes avaient été préparées.
Ces listes sont consultables au Musée de la Légion d'honneur avec les dossiers correspondants.
Ordre impérial de la Réunion
.
Institué par Napoléon 1er le 18 octobre 1811 "pour récompenser les services rendus dans l'exercice des fonctions judiciaires ou administratives ou dans la carrière des armes", cet ordre devait unir sous un même signe des peuples très divers. Plusieurs promotions furent signées de 1812 à 1815.
19 cartons sont conservés au Musée de la Légion d'honneur. On pourra également consulter les listes publiées dans l'ouvrage de Jean-Luc Stalins, Ordre impérial de la Réunion institué par l'Empereur Naploéon 1er le 18 octobre 1811, Paris, 1958, 173 p.
Ordre de la couronne de Fer
.
Ordre italien créé par Napoléon 1er le 23 mai 1805 pour récompenser les services rendus à la couronne aussi bien dans la carrière des armes que dans la magistrature, l'administration, les lettres et les arts. Cet ordre fut surtout attribué à des Italiens, mais un certain nombre de Français en bénéficièrent.
Quelques listes sont conservées au Musée de la Légion d'honneur.
Ordre de l'Union de Hollande.
Créé par Louis, roi de Hollande, cet ordre disparut lors de l'annexion de la Hollande par Napoléon 1er.
Quelques listes au Musée de la Légion d'honneur.
Au cours du XIXe siècle, d'autres décorations furent créées. Les archives subsistantes ne sont que des épaves.
Médaille de Sainte-Hélène
.
Instituée par Napoléon III en 1857 pour être remise à tous les militaires français et étrangers des armées de terre et de mer qui avaient combattu sous les drapeaux de la France de 1792 à 1815.
Tous les dossiers ont brûlé en 1871. Il reste cependant au Musée de la Légion d'honneur deux cartons concernant les Allemands et un concernant les Wurtembergeois. -- Consulter aussi la série , éventuellement la série des Archives départementales.
Autorisations de port de décorations étrangères.
18 cartons sont conservés au Musée de la Légion d'honneur (fichier conservé à la Grande Chancellerie de l'Ordre, Rue de Solférino).
1. La liste des vainqueurs de la Bastille a été publiée
2. Toutefois, la Grande Chancellerie a conservé un fichier des légions d'honneur accordées à des étrangers. Le début de ce fichier, qui couvre la période allant de la fin du XIX
e siècle à 1925 environ, se trouve au Musée de la Légion d'honneur ; la partie postérieure à 1925 étant conservée à la Grande Chancellerie, rue Solférino.
3. On peut trouver une trace des dossiers détruits dans le fichier de la sous-série (secrétairerie d'Etat impériale) : table alphabétique générale par noms de personnes, de lieux et de matières pour les arrêtés consulaires et les décrets impériaux de l'an VIII à 1814 (inv. 769.