Voirie de Paris
Description
Des tombereaux sillonnaient les rues de Paris afin de conduire boues et immondices dans les voiries.
« En 1396, il fut institué un corps de voituriers, chargés d'enlever dans des tombereaux les immondices de Paris, et de les conduire aux différentes voiries placées hors des portes de la ville. En 1639 Paris possédait, indépendamment de Montfaucon, sept voiries, situées aux portes Saint Antoine, du Temple, Saint Lazare, Montmartre, Saint Victor et dans le Pré aux Clercs[1] »
— Louis Fleury, Cours d'hygiène fait à la faculté de médecine de Paris
Ce n'est que vers la fin du XVIIe que les voiries, mises à la charge du roi, sont séparées des décharges, les voiries reçoivent les déjections solides et liquides des habitants de Paris ainsi que les charognes. Au début du XVIIe on comptait encore trois voiries dans Paris, Montfaucon, faubourg Saint Germain et faubourg Saint Marceau. La distinction entre les décharges et les voiries n'est pas faite sur les plans de Paris du XVIIIe siècle.
Ce n'est qu'en 1884 que l'usage de la poubelle (du nom du Préfet de la Seine) est imposé.
La dernière voirie de Paris est celle de Montfaucon, jusqu'en 1849, remplacée par celle de Bondy.
Quelques voiries
On trouve, sur le plan de Delagrive de 1760, les plans de Paris en 1760 et 1771 et le plan de Jaillot de 1762, plusieurs voiries indiquées, nombreuses sont celles situées le long du grand égout :
- Voirie Saint-Denis, située à l'angle de l'actuelle passage des Petites Écuries et de la rue des Petites Écuries
- Voirie située aux Porcherons, entre le chemin du Roule aux Porcherons et la rue des Porcherons
- Voirie située dans l'ancienne rue Notre-Dame de Lorette en haut de la rue Cadet
- Voirie de la porte Saint-Antoine située à côté de l'hôtel royal de l'Arquebuse, en bas de la rue de la Roquette
- Voirie de Saint-Martin, au niveau du théâtre Saint-Martin et de la rue René Boulanger
- Voirie située dans l'ancienne rue de Ménilmontant
- Voirie de Montfaucon, chemin de Pantin, au nord du gibet de Montfaucon
- Voirie située chemin d'Issy, à côté de la croix de Vaugirard
- Voirie située au début du chemin de Vitry
Au tout début du XIXe on trouve encore plusieurs voiries :
- Voirie de La Chapelle située rue du chemin de la Chapelle
- Voirie des Grésillons située rue des Grésillons, actuelle rue de Laborde, à côté de la place Henri Bergson ou elle devait se trouver
- Voirie de Ménilmontant située dans l'ancienne rue de Ménilmontant à côté de l'actuel passage de la Petite Voirie
- Voirie de Montfaucon, hors les murs[2]
- Voirie de Vaugirard située rue des Fourneaux, actuelle rue Falguière
Traces des voiries dans le nom des rues de Paris
- Passage de la Petite Voirie, voie du 11e arrondissement, à côté de la voirie de Ménilmontant
- Rue de la Petite Voirie, partie de l'actuelle rue Ternaux, à côté de la voirie de Ménilmontant
- Barrière de la Voirie ou barrière des Fourneaux, à l'emplacement de la voirie de Vaugirard
- Chemin de la voirie, actuelle rue René Boulanger ou se trouvait la voirie de Saint-Martin
- Rue de la Voirie, actuelle rue Cadet, conduisait à la voirie de l'ancienne rue Notre-Dame de Lorette
- Rue de la Voirie, rue de la Boyauterie, actuelle rue Louis Blanc qui conduisait à la voirie de Montfaucon
- Rue de la Voirie, actuelle rue de Meaux qui longeait la voirie de Montfaucon
- Voirie dite des Grésillons et rue de la Voirie Saint-Honoré, actuelle place Henri Bergson ou se trouvait la voirie des Grésillons
- Rue de la Fosse aux chevaux ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, actuelle rue du Tibre
- Rue de la Haute Voirie Saint-Honoré (1564), actuelle rue d'Argenteuil
- Chemin de la Voirie (1502), ruelle de la Voirie de la Boucherie (1509), actuelle rue des Quatre Vents
- Rue de la Voirie, actuelle rue Poliveau
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Cours d'hygiène fait à la faculté de médecine de Paris Par Louis Fleury (p.378)
- ↑ La voirie de Montfaucon s'est déplacée plus au nord, par rapport à sa position au XVIIIe siècle, et se trouve alors à côté des buttes Chaumont, au dessus de l'avenue Secrétan