Prisons de la Roquette

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Les prisons de la Roquette étaient situées de part et d’autre de la rue de la Roquette, dans le 11e arrondissement de Paris.

Ouvertes entre 1830 et 1836, elles sont définitivement fermées en 1899 et 1974.

Petite Roquette

Plaque commémorative à l'entrée du square de la Roquette, sur l'une des guérites d'accès de l'ancienne prison de la Roquette, 168 rue de la Roquette

La première, dite petite Roquette, est ouverte sur des terrains de l'ancien couvent des Hospitalières de la Roquette fermé à la Révolution, œuvre de l'architecte Lebas, également auteur de l'église Notre-Dame de Lorette, elle est inaugurée en 1830 et est rapidement baptisée « la Roquette », c'est à l'origine une prison destinée aux jeunes détenus qui deviendra une prison pour femme.

Après la loi de 1939 qui interdit les exécutions capitales en public, la Petite Roquette a été désignée comme lieu d'exécution des femmes à Paris, deux exécutions y auront lieu en février 1942, pour la mère infanticide Georgette Monneron et pour l’avorteuse clandestine Marie Louise Giraud.

À l'entrée du square de la Roquette qui occupe l'emplacement de la petite Roquette on trouve sur une des guérites d'accès de l'ancienne prison une plaque commémorative « De l'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, à la libération de Paris, le 25 août 1944, dans ces lieux 4000 résistantes ont été emprisonnées pour avoir lutté contre l'occupant. Elles ont contribué à la libération de la France. ».

Cette prison est effectivement fermée en 1974, démolie vers 1975, on construit le square de la Roquette en 1977 sur son emplacement.

Grande Roquette

La deuxième, dite grande Roquette, œuvre de l'architecte Gau, est construite face à la première et est inaugurée en 1836. Le nom exact de cette nouvelle prison est « Dépôt de condamnés ». C'est là qu’attendront les futurs bagnards avant leur départ pour les différents bagnes, et c'est aussi là que séjourneront les condamnés à mort.

Après 1851 un nouveau décret modifie l’emplacement des exécutions parisiennes et on guillotine dorénavant à l'entrée de la Grande Roquette, dans la rue, emplacement surnommé alors place de Roquette. Soixante-neuf condamnés à mort sont exécutés rue de la Roquette.

Félix Faure fait fermer la prison en 1899 et les bâtiments sont démolis.

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