Diplomés du Cantal à Toulouse entre 1700 et 1750

Les diplomes auvergnats de l'Universite de Toulouse de 1700 a 1749.

par Philippe OLIVIER

Extrait d'article dans le nº48 du Gonfanon Un article précédent (Le Gonfanon, Nº 41) a été consacré aux diplômes auvergnats de l'Université de Toulouse pour la période 1750-1793.

Rappelons que l'Université de Toulouse était constituée a cette époque de quatre facultés : la Faculté des Arts dispensant un enseignement de "base" et trois facultés "supérieures" specialisées : la Faculté de Théologie, la Faculté de Droit et la Faculté de Médecine. Relevé des diplomés d'Aurillac et de la région de la Châtaigneraie.

FACULTE des ARTS (et COLLEGES)

Nom / Lieu d'Origine / Maitrise-es-arts

APCHIN Pierre Aurillac (St F.) 29.8.1727 (T)

BORIES Gabriel Ayrens (St F.) 13.8.1728 (T)

BOUDET Francois Aurillac (St F.) 30.4.1703 (M)

BOUGES Jean Dufraisse (St F.) 15.11.1719 (T)

CAPELLE Etienne Aurillac(St F.) 8.6.1726 (T)

CHARMES Jean Joseph Aurillac 28.2.1720 (T)

CHASTELAIN Jean Joseph Aurillac 21.7.1704 (T)

COMBES Pierre Aurillac 6.7.1726 (T)

CONTRASTIN Antoine Aurillac 9.8.1712 (T)

CONTRASTIN Antoine Aurillac 16.4.1732 (M)

CONTRASTIN Pierre Aurillac 7.7.1704

CORTEZ Joseph Aurillac 14.6.1726

COUDERC Geraud Aurillac 3.1.1736

COURXINOUS Geraud St Mamet (Combaldie) 13.6.1702 (T)

DANDURAND Antoine Aurillac 14.5.1725

DAUDIN Jean Francois Aurillac 19.5.1706

DECEBIE Louis Aurillac 4.7.1744

DELOLM de LALAUBIE Pierre Aurillac 18.6.1729 (T)

DELZONS Gabriel Aurillac 2.5.1708 (T)

DELZONS Hughes Aurillac 6.2.1727

DESSARTE Francois Aurillac 20.3.1720 (M)

ESQUIROU Jean Baptiste Omps 9.5.1704 (M)

LACALMONTYE Jean Boisset (Lavergne) 9.5.1702 (T)

MAGI Jean Pierre Aurillac 10.8.1743 (T)

MAGI Pierre St Cernin 7.9.1713

PRANTIGNAC de Sénézergues Francois Fraisse 24.6.1745 (T)

PUECH Anne(t) Aurillac 26.6.1726 (T)

SADOURNY Pierre Aurillac 20.7.1719 (T)

SADOURNY Pierre Joseph Aurillac 1.8.1727 (T)

SADOURNY Guillaume Aurillac 1.8.1702

VIGIER Francois Aurillac 23.10.1720

VIGIER Raymond Aurillac 15.6.1706 (T)

FACULTE de DROIT

Elle était divisée en deux sections, l'une de Droit canon, l'autre de Droit civil. La plupart des étudiants suivaient un enseignement mixte dit "utriusque juris" (droit civil, droit canon, et droit français). Ces étudiants sont surtout des laïcs se destinant a des carrieres juridiques civiles, mais aussi quelques religieux.

Aucun auvergnat ne figurent parmi les bacheliers en Droit canon seul ou en Droit civil seul de la période 1700-1749. Nous ne verrons donc que des diplômes auvergnats "in utroque jure".

Nom Lieu d'origine Baccalaureat Licence

BAYORT Jean Francois Aurillac 4.7.1725 6.7.1726

BROUZADET de LOLIER Jean Joseph Aurillac (7.1712s) *

CARBONNEL Antoine Lacalm 18.3.1713

COLINET de LABEAU Jean Baptiste Aurillac 19.7.1715

DELOLM de LALAUBYE Guy Aurillac 17.7.1719 30.7.1720

DELZONS Pierre Aurillac 12.7.1732 22.7.1733

DESISTRIERES Francois Michel Jou-sous-Monjou 3.7.1749 7.7.1750

LACARRIERE de LATOUR Guillaume Aurillac 4.7.1725 3.7.1726

LOLIER Etienne (de) Aurillac 17.9.1708 22.1.1710

PUECH Guillaume Montsalvy 25.8.1749 30.8.1749

ROUSSY Jean Francois Xavier Aurillac 4.7.1748 30.1.1750

SARRAUSTE de SELVES Pierre Laroquebrou 6.3.1711 9.1.1712

• Jean Joseph BROUZADET de LOLIER n'a, semble-t-il, pas obtenu son baccalaureat mais etait parvenu au niveau de la supplique pour ce diplome.

FACULTE de MEDECINE

Cette faculte avait une importance restreinte, en raison de la concurrence de la prestigieuse faculte de Medecine de Montpellier.

Nom Lieu d'origine Baccalaureat Licence Doctorat

BOUDET Francois Aurillac 29.12.1703 5.7.1704 5.7.1704

CONSTRASTIN Antoine Aurillac 18.7.1733 24.7.1734 29.7.1734

DESSARTE Francois Aurillac 31.5.1720 7.9.1720 13.9.1720

ESQUIROU Jean Baptiste Omps 9.6.1707 29.3.1708 1.4.1708

• Les diplômes auvergnats ont représente pendant la première moitie du XVIIIeme siècle des pourcentages assez modestes du total des diplômes (bacheliers)des facultés supérieures de l’université de Toulouse...Ces faibles pourcentages ne doivent pas surprendre car, pour cette époque, le recrutement des étudiants de l’université de Toulouse était avant tout local, c'est-a-dire, qu'il se faisait essentiellement dans un rayon de 130km autour de cette ville. Par ailleurs, les auvergnats avaient le choix entre plusieurs autres universités réputées et situées a des distances comparables, notamment Paris et Montpellier. Quelle place occupait Toulouse parmi celles-ci ? Il n'est pas possible de répondre actuellement faute d’études appropriées.

• Quel a été le devenir professionnel des diplômés de l’université de Toulouse ? Ici encore la réponse réside dans une étude cas par cas, à mener essentiellement en Auvergne puisque la plupart des diplômés ont du revenir dans leur région d'origine. C'est au moins ce qui semble ressorti des demandes faites a certains artiens, les theologiens et quelques diplômés "in utroque jure", et qui concernent généralement des églises et abbayes d'Auvergne ou de provinces proches (Rouergue, Gevaudan, etc).

• Il semble cependant, que certains diplômés de la Faculté des Arts restaient a Toulouse, au moins quelque temps. On constate en effet que les noms de plusieurs titulaires de la maîtrise es-arts, généralement des jésuites, dont on n'a pas trouve de demande de bénéfices ecclésiastiques, apparaissent peu après leur diplôme parmi les maîtres constituant les jurys de la maîtrise-es-arts. (concerne A.CONSTRASTIN).

Pour les juristes, qui n'obtenaient pas une affection quasi-automatique comme les ecclésiastiques, la réputation de la Faculté de Droit de Toulouse devait suffire a leur assurer un emploi.